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L'ablette a rendez-vous avec le soleil

Il suffit que le soleil réchauffe les eaux pour que les ablettes se mettent à mordre dans les plans d'eau (gravières et lacs) de grande taille et les rivières de gros calibre. Les ablettes semblent affamées et recherchent en permanence leur pitance. Elles fournissent des fritures très appréciées des gourmets et apparaissent comme de véritables fruits du printemps.

En bandes d'individus ...

Les ablettes vivent en bandes d'individus plus ou moins nombreux. La vie en groupes présente de nombreux avantages : la recherche de la nourriture est plus efficace et elles vont ainsi éviter les prédateurs. Dans un banc serré ceux-ci ont plus de difficultés à repérer leur proie. En revanche les blancs se rendent plus rapidement compte de la présence du brochet et parviennent à fuir avant l'attaque ; tant pis pour celui qui, inattentif à ce moment, demeure en place... Les ablettes se déplacent à la recherche de leur nourriture : insectes en surface, plancton, débris végétaux, etc. Il n'est pas étonnant de les retrouver dans les rejets des égouts, là où il en existe encore.

La période fraîche, la plus favorable.

Durant cette période (fin d'hiver - début de printemps), les ablettes sont présentes en grand nombre à proximité des rives. Peu méfiantes parce qu'affamées elles sont prêtes à accepter un appât de petite taille. Tenant compte que nous allons pêcher à une faible profondeur (de 30 à 50 cm, le plus souvent), la ligne sera la plus courte possible afin de réduire la prise au vent sur le fil. La ligne est fine : 8/100 maximum, voire 6/100. On pêche en surface, les risques de casse sont réduits à la présence d'un gros poisson ou à un geste maladroit qui envoie la ligne dans les branches d'un arbre... Il n'est pas nécessaire que le bas de ligne possède un diamètre plus réduit que l'empile.

Le flotteur est minuscule, à antenne, il portera le moins de plomb possible : 0,1 g dans les eaux calmes, par jour sans vent à 0,3 g en rivière. Il est parfaitement équilibré car à la touche le flotteur remonte ou plonge. La plombée est massive (olivette) pour les pêches en courant ou étalée pour les pêches en plan d'eau. On peut préférer la plombée groupée qui permet de multiples combinaisons et adaptations : l'olivette se situe à une dizaine de centimètres de l'hameçon lorsqu'il y a du courant et que le poisson mord franchement, plus haut, parfois près du flotteur si les poissons boudent.

L'hameçon est de petite taille

N°22 à 26 est monté sur un bas de ligne court : 8 à 10 cm ce qui permet de conserver le contact avec un poisson qui prend souvent l'appât lors de sa descente et a tendance à le recracher rapidement. Si plusieurs ferrages dans sans prise se succèdent il faut vérifier le montage de l'hameçon (le fil doit passer devant la palette de l'hameçon).

L'amorce est très légère

Faite de particules minuscules, les boulettes se délitent dès leur contact avec l'eau. On peut avantageusement y incorporer de la craie ou du plâtre et la mouiller avec du lait, de manière à créer un nuage blanc. L'ajout d'un peu de fouillis est un autre plus évident. "La façon de donner vaut mieux que ce qu'on donne" dit le proverbe. A l'ablette c'est la même chose ! Il faut amorcer peu à la fois mais souvent. Dès les premières touches, jetez une pincée d'amorce toujours au même endroit, quelque soit le lieu où les poissons mordent, après chaque coulée. Ce rythme est absolument nécessaire pour maintenir les poissons sur place.

Les touches se manifestent par une plongée vive du flotteur ou une remontée tout aussi franche. Dans chaque cas, ferrez. Vous raterez beaucoup de touches mais vous prendrez aussi beaucoup de poissons.