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Pêches d’inventaire : que deviennent les données récoltées ?

Chaque année les fédérations de pêche et de protection du milieu aquatique d’Île-de-France réalisent des pêches d’inventaire sur différents cours d’eau de la région. Cette année se sont près de 45 inventaires qui ont été réalisés. Que deviennent les données récoltées ? Quelles sont les premières observations ?

Un réseau de suivis pour les fédérations départementales

Les fédérations départementales pour la pêche et la protection du milieu aquatique d’Île-de-France forment un réseau de suivis non négligeables dans le bassin versant Seine-Normandie. Elles réalisent ainsi des inventaires soit dans le cadre de leur Plan Départemental pour la Protection des milieux aquatiques et la Gestion des ressources piscicoles (PDPG), soit à la demande de l’Agence de l’eau ou de certains syndicats de rivières.

Les données récoltées par les fédérations sont ainsi transmises à l’agence de l’eau ou aux syndicats qui effectueront l’analyse de ces dernières. Certaines données, récoltées dans le cadre de leur PDPG, seront analysées par les fédérations.

L’Indice Poisson Rivière (IPR)

Ainsi, l’objectif est de connaître la composition d'un peuplement piscicole de rivière. Via la méthode de la pêche électrique, ces inventaires permettent de déterminer la qualité de la rivière, de connaître l'état écologique général du milieu, grâce à un suivi sur plusieurs années, ou encore de mettre en évidence d'éventuelles perturbations.

Ainsi, la quantité de poissons présente dans un cours d’eau permettra de déterminer sa qualité. Pour se faire, les experts vont utiliser l’Indice Poisson Rivière (IPR) qui permet d'évaluer la qualité biologique de l'eau d’une rivière. Cet indice mesure l’écart entre le peuplement recensé dans une rivière via la pêche électrique et le peuplement attendu naturellement en l’absence de perturbations provoquées par les activités humaines. Il peut être classé en différentes catégories : mauvais, médiocre, moyen, bon ou très bon. Par exemple, pour la Seine et la Marne, l'indice poisson rivière était classé «bon» en 2020.

Les premières observations

Lors des inventaires et de l’analyse du peuplement piscicole recensé dans les différentes stations, les fédérations ont déjà pu observer des premiers retours intéressants.

Par exemple, une nouvelle espèce a été recensée dans l’Oise et la Seine : le gobie à tâche noire. Cette espèce nous vient du Danube, suite à la création du canal Danube-Main-Rhin, via les péniches (dans les cales remplies d’eau ou collés à la coque). Après avoir observés ces poissons dans le Rhin, la Moselle ou la Meuse il y a 10 ans, c’est sans surprise que nous les retrouvons aujourd’hui dans la Marne, la Seine et l’Oise.

Il semble que le gobie entre en compétition avec le chabot. En effet, les premiers constats montrent une diminution du nombre de chabots lorsque le gobie est observé.

FDPPMA 75

Lors de ces inventaires, une belle surprise a marqué la fédération de pêche de Paris - Petite couronne avec la présence d’une lamproie dans la Seine à Epinay-sur-Seine.

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