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Le sandre à la tirette
Lorsque pêchant le sandre, on ramène l'appât en observant quelques arrêts, il n'est pas rare d'avoir une touche de sandre. Ainsi est née la pêche à la tirette qui est ensuite devenue une technique à part entière. L'appât ou le leurre parcourt à proximité du fond de longs trajets et si les sandres sont par là...
La tirette, une pêche peu technique mais redoutable.
La pêche à la tirette consiste simplement à lancer au large un appât et à le ramener en observant des arrêts réguliers. On peut ainsi prospecter de larges surfaces et, à un moment ou à un autre, on risque de passer sous le nez d'un sandre qui, voyant une proie lui échapper, se jette dessus. La tirette n'est pas une pêche très technique mais, elle est redoutable ! Il s'agit de répéter des récupérations lentes suivies d'arrêts plus ou moins longs.
Aucune difficulté : tout le monde peut pêcher à la tirette et ce toute l'année !
Bien entendu, à partir de cette méthode de base sont nées diverses techniques qui ont permis de faire évoluer la tirette qui se décline aujourd'hui, selon l'appât, selon les leurres, selon que l'on pêche du bord ou en bateau, en rivière ou en plan d'eau, la profondeur à laquelle évolue l'appât.
Quel matériel utiliser ?
Le matériel pour la tirette se compose d'une canne lancer assez longue : 2,60 à 2,80 mètres. On préférera un engin léger à action parabolique (c'est-à-dire sensiblement différente de votre engin destiné au poisson mort). Le moulinet est d'excellente qualité et doit supporter de nombreux lancers, il équilibre parfaitement la canne et est rempli, à ras bord de fil Nylon de 20 à 25/100.
Laurent Madelon
Un montage simple
Le montage se fait directement sur la ligne est des plus simples. Le Nylon de la ligne est choisi de préférence rigide pour assurer le ferrage, il a l'inconvénient d'être rigide. Un bas de ligne, long de 40 cm, plus souple dans un autre Nylon ou en tresse est préférable. Il est monté sur un émerillon à agrafe.
La plombée sert à maintenir l'appât sur le fond et il ne doit pas gêner la récupération : une olive longue de 2 à 20g, selon que l'on pêche en plan d'eau ou en rivière, enfilée sur le fil est excellente. On peut lui préférer un plomb sabot qui glisse sur le fond et s'accroche beaucoup moins : un plus évident! Le nœud de la ligne sur l'émerillon est protégé du plomb par une perle. Le plomb peut être monté en dérivation si le fond est encombré. L'olive ou une balle nickelée est alors installée sur un petit morceau de Nylon (16/100) attaché sur l'émerillon. En cas d'accrochage seule la plombée est perdue. Sachez aussi que par eaux claires la plombée soulève un petit nuage de sédiment qui attire l'attention du carnassier. L'hameçon est un simple n°6 à 8.
Une stratégie assez simple, identique à celle du lancer
Lancez un peu sur la droite (ou la gauche). Laissez tomber l'appât sur le fond. Récupérez d'un mètre, attendez une dizaine de secondes, récupérez, et ainsi de suite. Le second lancer se fait un peu plus vers le large. Vous allez réaliser une série de jets en éventail. Lancez moelleusement afin de ne pas tuer le vif trop rapidement. Mais sachez qu'un poisson mort peut aussi déclencher l'attaque du sandre : on réalise un montage assez semblable à celui utilisé pour le poisson mort. La monture est introduite par l'anus et ressort par la bouche. L'hameçon triple est positionné au niveau de la queue. Un fil de laiton maintien, la tête sur l'anneau de la monture, il évite que le poisson se recroqueville lors de la récupération.
A la touche au vif : rendez la main et assurez un ferrage assez sec (la bouche est dure) lorsque la ligne file. Au poisson mort il faut ferrer plus vite est plus sèchement (surtout avec un canne à action parabolique).