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La pêche et le covid

Il y a bien des années que le monde n’avait connu pareille pandémie. 2020, restera marqué par cette épidémie qui a touché le monde entier, provoqué de centaines de milliers de décès et perturbé l’humanité entière. Les conséquences sont énormes sur les populations, l’économie et les relations entre les hommes.

La pêche lors de cette épidémie a montré de nombreux intérêts, en particulier la détente, le retour à la nature à proximité de chez soi. Bien sûr, de nombreux pêcheurs ont souffert de cette maladie, mais tout n’est pas aussi sombre que le quotidien semble l’indiquer.

Un regain d’intérêt pour le loisir

Regardons les chiffres bruts : le nombre de pêcheurs en France a augmenté de 3,6 %, alors que la tendance depuis 10 ans est à la baisse (de 1 à 2 % selon les années). Il en va de même dans d’autres pays européens. En Grande-Bretagne, isolée, la croissance dépasse 13 %.

A la fin de l’année, dans certains départements (surtout à proximité des villes) la croissance atteint 10 à 20 % au 31 décembre !

La vente des cartes en France accusait un retard de plus de 40 % au 1er mai 2020 par rapport à l’année précédente. A la fin de l’année, dans certains départements (surtout à proximité des villes) la croissance atteint 10 à 20 % au 31 décembre ! La possibilité pour les personnes de sortir à la mi-mai a entrainé des adhésions massives. Les régions les plus au Sud ont souffert en raison de la sècheresse qui a asséché les rivières.

Le nombre de personnes partant en vacances s’est beaucoup réduit, les Français sont restés à la maison durant l’été et ont trouvé à proximité de chez eux des loisirs simples. La pêche qui est un loisir solitaire a largement profité de restrictions moins dures que d’autres activités.

La réduction des temps de transport augmente le temps de loisir de chacun, et la pêche pratiquée à proximité de chez soi est un loisir relaxant. Or, trouver une rivière ou un étang à 10 km de chez soi est souvent possible. D’autres, qui pour une raison ou une autre avaient abandonné la pêche ont retrouvé le plaisir de ce loisir.

Les cartes à validité courte (1 ou 15 jours) ont connu un véritable plébiscite (+ 20 %).

La pêche est un loisir de détente, relaxant ce qui est particulièrement apprécié en période de stress. Elle est relativement peu chère, les eaux sont poissonneuses, la pêche de certaines espèces facile (goujons et ablette s sont des anti-bredouille), les prises nombreuses. La réussite en une période très délicate est réconfortante. Les jeunes (moins de 18 ans) et les femmes sont plus nombreux (+ 10 à 50 %, selon les régions), ce qui est encourageant pour l’avenir (les chiffres se confirment en 2021). Il semble que les plus de 65 ans se sont montrés plus méfiants ou prudents et ont évité de sortir, le nombre de pêcheurs âgés a diminué. Peut-être que demain ce seront les enfants qui entraineront les parents et grands-parents à la pêche et non l’inverse !

Les cartes à validité courte (1 ou 15 jours) ont connu un véritable plébiscite (+ 20 %).

Notons aussi que la possibilité d’achat de la carte de pêche sur le réseau internet de la fédération nationale (www.cartedepeche.fr) a permis d’atténuer la chute des ventes durant la fermeture des magasins qui délivrent les cartes.

Le commerce de la pêche

Les fabricants, les distributeurs et commerçants ont connu une année bien meilleure que prévue. En mars, les magasins ont fermé, ils ont ouvert deux mois plus tard et réalisé de très bonnes affaires. Certains magasins avaient des rayons vides. Les ventes par internet ont connu une progression très forte. Il est encore un an plus tard compliqué de trouvé des cannes au coup par exemple. Les productions asiatiques ont été arrêtées en début d’année 2020, les usines ont ensuite fabriqué des masques pour le monde entier. Les livraisons de matériel de pêche ont été repoussées. La demande a fortement augmenté (de plus de 30 %) mais l’offre n’a pas pu suivre. De nombreuses difficultés d’approvisionnement en appâts vivants sont apparues un peu partout (sauf à la campagne).

Les nouveautés, cannes, moulinets, leurres, ont été rares en 2020, leur nombre devrait croître en 2021 et 2022. Il est aussi vraisemblable que les prix vont augmenter en raison des taxes plus importantes.

Laurent MADELON

Pour la première fois depuis sa création en 1956, le championnat du monde de pêche au coup a été annulé.

D’autres conséquences

Les pêcheries (carpe ou truite) ont fermé durant plusieurs mois, ce qui a mis en difficulté quelques sites.

Les concours et les rencontres ont été interdits et les championnats supprimés en 2020. Pour la première fois depuis sa création en 1956, le championnat du monde de pêche au coup a été annulé.

Il en va de même pour les salons, professionnels ou ouverts au public, les pêcheurs et les commerçants devraient les retrouver en 2021.

Les poissons ont-ils bénéficié de l’interdiction de la pêche ? Pour la truite, certainement car les pêcheurs furent absents en début de saison, à un moment où elles sont les plus vulnérables. Pour les autres espèces, la pêche a été interdite durant la reproduction. L’impact a t-il été favorable ? Qui peut le dire ? L’absence de pêcheurs au bord de l’eau a peut-être facilité le braconnage…

Les pêcheurs ne sont pas les seuls à utiliser les eaux pour leur loisir, les amateurs de canotage et autres loisirs aquatiques sont aussi plus nombreux, pour les mêmes raisons que les pêcheurs : profiter de la nature… Beaucoup d’autres personnes ont retrouvé le long des berges pour la promenade. Les pêcheurs ne sont pas seuls à vouloir profiter du bord des eaux. La fréquentation de proximité s’est accrue, la chose est logique.

Et demain ?

Les associations de pêche ont connu des fortunes diverses : certaines ont vu leurs effectifs gonfler, d’autres ont rencontré des difficultés. Les associations plus urbaines ont recruté dans les familles (le nombre de jeunes et de femmes a augmenté fortement) la pêche est un loisir de proximité, familial. Aux structures de la pêche de conserver ces nouveaux pêcheurs. Ce n’est pas le poisson qui manque !