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Le silure glane

Le silure glane

Silurus glanis, découvert par Linné en 1758

Famille des Siluridés

Noms étrangers et locaux : Wels, Waller (Allemagne) ; wels (Angleterre) ; salut, glane ; rampont, waller (en élevage).

Oh qu'il est vilain ce poisson au corps gluant, à la tête garnie de longs barbillons, entourant une bouche énorme. Il est cependant à la mode ; il en va des poissons comme des gens, plus ils sont laids, plus ils plaisent !

Le silure est parfois accusé de manger les chiens qui se baignent, un véritable monstre qui, d'après la littérature, s'attaque même à l'homme ! A l'époque des Rambos, quel pêcheur n'a pas rêver de tenir au bout de sa ligne ce poisson monstrueux ?

Victor NOWAKOWSKI

Description

Le corps allongé, large et trapu dans sa partie antérieure s'aplatit latéralement au niveau du pédoncule caudal. Sa peau nue lui donne un aspect gluant.

La tête très grosse et aplatie verticalement se termine par une bouche largement fendue, garnie de 6 barbillons : 2 longs sur le maxillaire supérieur et 4 plus courts sur la mâchoire inférieure. L'œil placé haut est particulièrement petit, ce qui laisse préjuger une vie nocturne ou benthique (sur le fond). La nageoire anale, très longue, se termine au niveau de la caudale dont elle n'est séparée que par une légère échancrure. La dorsale réduite à 4 ou 5 rayons semble ridiculement petite. Le premier rayon des pectorales est très dur et irrégulièrement dentelé.

Le corps, de couleur grise, est marbré de taches plus sombres sur le dos et les flancs, ventre plus clair.

Les plus gros sujets capturés en France atteignent 2 mètres et 50 kg ; en Europe orientale des sujets de plus d'un quintal ne sont pas rares et en Asie il dépasse parfois 400 kg.

Habitat et mœurs

Le silure semble préférer les eaux calmes et profondes. Il fuit la lumière ce qui ne signifie pas qu'il ait une activité exclusivement nocturne.

Nourriture

Planctonophage dans son jeune âge, le silure adopte rapidement un régime carnivore, attaquant, sur le fond, poissons, écrevisses et autres animaux et happant en surface, rongeurs, grenouilles et oiseaux aquatiques.

Reproduction

La ponte se déroule entre mai et juillet dans les zones peu profondes des lacs et cours d'eau, le plus souvent dans les racines des arbres rivulaires. La femelle dépose environ 30 000 œufs par kilogramme de son poids. Le mâle protège la ponte puis abandonne les alevins dès qu'ils nagent.

Distribution

Le silure semble avoir été introduit dans le Doubs en 1857 à partir de poissons en transit à la pisciculture de Huninge. Sa présence épisodique est signalée dans les bassins du Rhin et celui du Doubs.

A la fin des années soixante, il est volontairement introduit dans un affluent de la Seille à partir de laquelle il colonise la Saône et le Rhône. Quelques échappés de pisciculture s'installent ici et là mais ne sont pas la raison essentielle de la dispersion de cette espèce. Depuis le début des années quatre-vingt des introductions volontaires sont effectuées un peu partout. Le silure est à la mode et on peut considérer que vers l'an 2 000, il sera présent dans l'ensemble du réseau hydrographique français.

Gestion des populations

Certains le portent au pinacle, d’autres le présentent même comme la solution aux maux dont souffrent nos rivières. En effet, il débarrasserait les étangs des écrevisses américaines et même des brèmes. Il y a du vrai dans tout cela. Mais on s’aperçoit que ce poisson, comme les autres opportunistes, mange de tout même des choses totalement indigestes. Il fait de gros dégâts sur les populations de migrateurs (aloses, saumons et anguilles) surtout à l’aval des barrages, alors que ces espèces sont arrêtées par l’obstacle. Mais le problème est plus dans l’existence de l’obstacle que dans le comportement du poisson.

Introduire du silure dans le cadre d'une politique du "yaka" résulte d'une approche irresponsable. Peut-être que, dans 20 ou 30 ans, les pêcheurs se féliciteront de ces introductions, peut-être s'en mordront-ils les doigts. La seule chose que l’on sait est qu’il est là pour longtemps. Pêchons-le ! Certains préconisent de conserver les petits et de rejeter les gros qui mangent les petits… Pourquoi pas ? Mais les équilibres n’interviendront que dans une vingtaine d’années ….

Pêche

Au poisson mort ou vif, au paquet de vers, le silure se pêche à fond, si possible dans les trous profonds avec un matériel particulièrement résistant. Il peut se prendre aussi aux leurres et, lorsque cela est permis, la nuit, au vif, en surface. A vous de jouer et de rêver à des "tout-gros".