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Sommaire de la Newsletter #6 :
Édito | Bernard BRETON - Président de l'Association Régionale de la Pêche et la protection du Milieu Aquatique d'Île-de-France.
L’ouverture, espoir d’une saison !
Où serez-vous ? Que ferez-vous samedi 13 matin ? Ce jour là, qu’il fasse soleil, qu’il pleuve ou qu’il vente, les pêcheurs seront au bord de la rivière. Ils ont rendez-vous avec la belle blonde ! La truite. C’est l’ouverture !
Certains n’imaginent pas rater ce rendez-vous. Ils ont passé une nuit très agitée, ont rêvé de truites, s’interrogent : si je commence dans le pré, mieux vaudra pêcher au ver, dans les rapides une petite cuiller ne devrait pas laisser la truite indifférente, et puis il y a ce trou où trainent toujours des grosses… Le film se déroule dans la tête, avant de partir au bord de l’eau.
Les autres, ceux qui ne recherchent pas spécialement la truite ne restent pas indifférents à ce mot magique : ouverture !
Les autres, ceux qui ne recherchent pas spécialement la truite ne restent pas indifférents à ce mot magique : ouverture ! Ils savent et envient parfois les collègues qui sont le long de la rivière. Pour les pêcheurs au coup, la saison va aussi reprendre avec la fin de crue et le soleil qui réchauffe la surface des eaux, incitant ablettes et gardons à venir cueillir un asticot ou un ver de vase. Ils savent que lorsque les pêcheurs de truites retrouvent les berges des rivières, le printemps arrive, les jonquilles fleurissent, les bois sont colorés de fleurs diverses et la saison de pêche commence.
2021 sera encore une année particulière en raison de ce maudit virus qui l’an dernier a pourri la saison des pêcheurs de truites qui ont dû rester à la maison durant 2 mois. Une journée d’ouverture et terminé. Certes la pêche a repris à la fin du printemps, mais le pêcheur de truites, comme les autres, aime suivre le réveil de la nature, aime se fondre dans cette nature aux couleurs variées, suivre la floraison des primevères et celle des boutons d’or, l’apparition des chatons sur les saules, et même la pousse des blés dans les champs. L’an dernier on lui a volé cette communion avec la nature et cela lui a manqué.
Cette année, la pêche, loisir de nature et solitaire, ne devrait pas être interdite pour raison de confinement par décision gouvernementale (ce n’est pas les structures de la pêche qui ont interdit la pratique en 2020, mais le gouvernement). Certes, il faudra respecter les gestes barrière, porter un masque lorsque l’on se croisera, se désinfecter les mains après la partie, passer une lingette sur la poignée de la canne et le moulinet. Tout cela sera accepté, respecté car l’ouverture est plus importante que tout le reste. Ne vous attardez pas trop en fin de journée : le couvre-feu n’est pas encore levé. Ce seront les truites qui seront les plus surprises, si hors de l’eau, elles distinguent le pêcheur : quel est cet individu masqué qui nous touche ?
Allez, profitez de cette ouverture, elle marque le départ et l’espoir d’une saison la plus normale possible.
Allez, profitez de cette ouverture, elle marque le départ et l’espoir d’une saison la plus normale possible.
L’an dernier vous avez prouvé que ce loisir vous a permis de trouver une sérénité dans la nature et des moments de détente dans cette période difficile. Vous avez découvert des sites de pêche que vous ne connaissiez pas, que les rivières et plans d’eau franciliens sont riches en poissons et à proximité de chez vous. Cette année, profitez de tout cela.
Bernard BRETON