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Le chevaine

Le chevaine

Leuciscus cephalus découvert par Linné en 1758

Famille des Cyprinidés

Noms locaux : chevesne, chevène, chavène, chavane, charasse, cheverne, chevergne, charasson, chavaisson, chabaisseau, cabège, caboche, asège, barboteau, dobule, doubule, double, doubleau, garbeau, garbot, garbotin, meunier, vilain, cabot, mulet, ratisson, totisson, blanc, muller, têtard ; aitel, dickkopf (Alsace), chavasson (Lyon) ; juègne (Ile-de-France), cabô, cabèda, cabédé, caboch, cabès (Midi), etc.

Noms étrangers : Döbel, Aitel, Abt (Allemagne) ; chub (Angleterre) ; cavedano (Italie) ; cacho (Espagne) ; etc.

Le chevaine, un lèche-à-tout

Vous pouvez le prendre au ver, à la mûre, à la salade, à la mirabelle, à la fourmi, à la cerise, à la sauterelle, au raisin, à la moule, au maïs, au blé, au pain, au sang et à un grand nombre d'appâts encore car c'est un lèche-à-tout. Attention, le moindre éclair d'un anneau, d'un leurre, une ombre mal portée, un geste trop brusque et le banc plonge.

En revanche, si vous pouvez glisser votre appât à deux mètres de la bande, il s'en trouvera un curieux pour s'en détacher et se saisir de la proie. Eloignez-le rapidement sinon, à tire-nageoires, ses frères vont fuir.

Quant à la bataille, hormis en été où il s'épuise rapidement dans les eaux chaudes, elle est furieuse.

Description

Le chevaine possède un corps fuselé, de section presque ronde. La tête massive à front plat se termine par museau rond qui surmonte une bouche largement fendue, dépourvue de barbillons.

La caudale large est légèrement échancrée, le bord libre de l'anale convexe. Les ventrales se situent à l'aplomb de la dorsale.

Le bord libre des écailles, grandes (de 44 à 46 le long de la ligne latérale) est marqué d'un liseré noir.

Coloration

Le dos est brunâtre. La teinte s'éclaircit sur les flancs, à reflets métalliques, la face ventrale est blanche. Les nageoires sont grisâtres, exceptées l'anale et les pelviennes rouge-orangées. Le liseré sombre qui marque les bords libres de la dorsale et de la caudale le fait reconnaître les chevaines à coup sûr du haut du pont ou du quai.

Taille

Les plus gros sujets atteignent 60 cm pour un poids de 5 kg mais les poissons les plus communs dépassent à peine le kilo.

Habitat

Le chevaine fréquente les eaux courantes, fraîches mais non froides de la partie moyenne des rivières. Il vit aussi dans les cours d'eau de fort calibre.

Mœurs

Le chevaine vit en bancs. En été, les groupes semblent se chauffer en surface. Jetez un petit caillou et toute la bande disparaît immédiatement. En hiver, il se réfugie sur le fond mais demeure actif.

Nourriture

Animaux, larves aquatiques diverses, fruits et insectes (criquets, sauterelles, pucerons qui tombent à l'eau, alevins, etc. Tout semble bon pour le chevaine à qui le surnom de "lèche-à-tout" convient à merveille.

Reproduction

Entre avril et juin, lorsque la température atteint 15°C, la ponte se déroule lors d'ébats bruyants, dans des zones calmes, riches en végétation. Durant cette période, le mâle arbore des couleurs plus vives et des boutons de noce sur la tête et le corps. La femelle libère de 20 000 à 200 000 ovules qui, fécondés, adhérent aux végétaux ou aux graviers.

Il s'hybride parfois avec les espèces avec lesquelles il cohabite (ablette, vandoise, hotu).

Distribution

Se trouve partout en France mais semble manquer dans l'extrême pointe de la Bretagne. Il se rencontre également dans certains lacs d'altitude et des gravières aux eaux fraîches.

Dans le sud de la France il cohabite parfois avec une sous-espèce le chevaine cabéda.

Gestion des populations

La présence du chevaine dans certaines rivières est synonyme de conditions d'habitat correctes. Dans les petits cours d'eau de plaine où il voisine avec la truite il fait de gros dégâts sur les alevins des salmonidés.

Il mord vraiment à tout. Attention toutefois, il demeure particulièrement méfiant.

Pêche

Jérôme Favard a dressé une liste d'une bonne centaine d'appâts possibles, c'est dire qu'il mord vraiment à tout. Attention toutefois il demeure particulièrement méfiant. On le capture l'été aux fruits (mûre, cerise, sureau, etc.), à la cuiller aux insectes naturels ou artificiels. Seul le sang semble lui fait perdre raison. On le capturait en quantité à la sortie des abattoirs. Aujourd'hui ces établissements ne polluant plus (enfin moins) il faut avoir recours à l'amorçage.

Certains disent que le chevaine vient comme une loque. En été certes dans les couches chaudes, sa combativité s'émousse rapidement mais durant le printemps ou l'hiver, il en va tout autrement.