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Les poissons peuvent être malades

Les poissons, comme tous les êtres vivants peuvent être malades. Les pêcheurs et leurs associations, favorisent parfois et involontairement la transmission des maladies.

Le fait fréquent de remettre des poissons à l’eau n’est pas anodin tant sur le plan espèces invasives que sur le plan sanitaire.

Bernard BRETON

Comment se prémunir de cela ?

Pour qu’une maladie se déclenche, il faut trois conditions :

- Que l’agent pathogène (champignon, parasite, bactérie, virus) existe dans le milieu ;

- Que les poissons sur lesquels la maladie se développe soient présents (certaines maladies n’affectent qu’un nombre réduit d’espèces, voire une seule) ;

- Que les conditions de milieu permettent l’infection.

L’eau un milieu où vivent un tas d’agents de maladies

Les poissons, comme les hommes vivent dans un milieu où les agents pathogènes sont nombreux ; ce n’est pas pour cela qu’ils sont malades !

En ce qui concerne les virus les choses sont un peu plus compliquées. Les virus ne peuvent survivre longtemps en dehors de cellules vivantes. La septicémie hémorragique virale (SHV) et la nécrose hématopoétique infectieuse (NHI) qui atteignent les truites, en particulier l’arc-en-ciel, ont été introduites en Europe. Les virus demeurent dans les cuves de transport, sur le matériel, sur les vêtements,… d’où la désinfection du matériel effectuée par les éleveurs. Les pisciculteurs prennent plus de précautions que celles que l’on demande au public en cette période de COVID 19 !

Toutes les maladies n’atteignent pas tous les poissons !

Les poissons doivent être sensibles à la maladie

Toutes les maladies n’atteignent pas tous les poissons, sauf peut-être les mycoses (champignons) qui se développent surtout sur des animaux blessés ou affaiblis et en eaux froides (on les constate souvent à la sortie de l’hiver). La truite n’est pas sensible aux virus de la carpe, et vice-versa. La SHV qui a longtemps sévit dans les élevages de truites arc-en-ciel ne provoque de mortalités que sur cette espèce, ce qui ne signifie pas que d’autres espèces ne peuvent pas transmettre le virus (la fario, le brochet et le black-bass sont des « porteurs sains », ils portent le virus et peuvent le transmettre, même s’ils ne déclenchent pas la maladie).

Les conditions de milieu délicates favorisent les maladies

Les conditions de milieu délicates favorisent le développement des maladies en particulier bactériennes. Les maladies se transmettent mieux dans les élevages où la densité de poissons est forte que dans le milieu naturel où les poissons sont dispersés. La SHV a provoqué dans les années 1960 à 1980 des mortalités élevées dans les élevages de truites. Grâce à la prise de conscience des éleveurs et la mise en œuvre de mesures sanitaires (désinfection) cette maladie s’est raréfiée (on n’ose jamais écrire qu’elle est éradiquée du territoire, en particulier en raison des importations en provenance de pays où la maladie demeure présente et ce malgré les dispositions prises par l’Union Européenne en vue de l’éradication de la maladie).

Les pisciculteurs, mieux formés, ont amélioré les conditions d’élevage (débit d’eau, oxygénation,…) ce qui réduit considérablement les risques de maladies bactériennes et les mycoses et évite l’utilisation d’antibiotiques.